mercredi 6 avril 2011

Lady S tome 7 : crayonnés inédits.

Le dessin d'une planche au crayon de Lady S demande beaucoup de travail, en général entre deux et trois jours. Donc, lorsque je passe à cette étape de la réalisation d'un album, je m'arrange pour avoir, comme vous avez déjà pu le voir sur ce blog, un storyboard précis et fiable.  Pourtant, il arrive qu'une fois la case ou la planche dessinée, je trouve le résultat médiocre. Voici deux exemples extraits du tome 7, qui montrent les versions initiales et les versions définitives de plusieurs cases. Tout d'abord, le dernier dessin de la planche 35, dont voici le crayonné. J'ai redessiné le personnage du premier plan au moment de l'encrage.  
Voici maintenant les deux versions de la planche 40, qui méritent une petite analyse. Dans un premier temps, j'avais respecté le découpage de Jean Van Hamme, ce que je fais toujours, tant celui-ci est précis et cohérent. Pourtant, cette page ne me plaisait pas. Je la trouvais confuse. Le positionnement de la case qui représente Nicolini regardant la scène aux jumelles me semblait illogique. De toute évidence, cette case devait se placer en hauteur, au-dessus de toutes les autres, puisqu'il observe tout de haut. Comme ce changement de place dans la succession des plans n'avait aucune incidence particulière, je me suis donc permis cette entorse à mon principe habituel de respecter le découpage de Jean à la lettre.

Ensuite, afin d'obtenir une meilleure efficacité, j'ai modifié la case qui précède la collision. En effet, dans la première version, les deux voitures vont vers la gauche de l'image, ce qui rend la collision moins "percutante". Il me fallait une case où les deux véhicules vont en sens inverse, pour accentuer l'effet. La voiture percutée est ainsi rejetée vers la gauche alors qu'elle allait vers la droite.

Et pour finir, j'ai dû modifier les deux cases précédentes, afin que la petite route secondaire que va emprunter la voiture de Venturi aille de la gauche vers la droite de l'image. Je me suis même arrangé pour que l'intersection des routes sur la case 2 et sur la case 4 se touchent presque, pour donner à la progression de la planche un maximum de fluidité.